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Revue de vedettes 2016

Par rodmann, dimanche 2 avril 2017.

David Bowie

La mort du chanteur britannique permet à la presse de remettre en lumière son œuvre mais aussi sa vie plus personnelle. Télérama [1] a retrouvé des entretiens du siècle dernier, dans lesquels le chanteur qui disait en 1969 « Je ne me considère pas comme un homme de scène. J’écris, mais je n’aimerais vraiment pas faire du chant une activité à temps plein », s’est aussi exprimé sur sa vie sexuelle dans Playboy : « L’Amérique m’a poussé à faire étalage de ma sexualité. Dès ma première visite, en 1971, on m’a demandé si j’étais gay. J’ai dit ‘non, bisexuel’. Le journaliste n’avait pas la moindre idée de ce que ça voulait dire. Je lui ai expliqué, et tout est parti de là. 1971 était une belle année en Amérique, le sexe avait encore le pouvoir de choquer. Tout le monde voulait voir la bête de foire, même si personne ne comprenait rien à ma démarche. On parlait peu de bisexualité ou de pouvoir gay (gay power) avant que j’apparaisse. Sans le vouloir, j’ai vraiment apporté ça avec moi. Je n’avais jamais vu le mot ‘gay’ avant d’arriver aux Etats-Unis. Il a fallu un bon moment et quelques rumeurs avant que le mouvement gay ne me rejette. Ils voyaient bien que je ne représentais en rien ce pour quoi ils se battaient. Personne ne comprenait cette façon européenne de se travestir, de jouer les asexués ou les androgynes. »

Partant de ce contexte plutôt ouvert, Grazia [2] y va carrément en le qualifiant de « bête de sexe faisant passer Mick Jagger pour un héros du Club des cinq », d’après la biographie de la journaliste Wendy Leigh, qui rapporte des témoignages des « orgies les plus fabuleuses de Londres ».

D’autres l’ont pris pour un « extraterrestre », comme Le Monde [3] qui publie une petite bio intéressante, analysant qu’« Avec Angie, Bowie a réfléchi au meilleur moyen de se faire remarquer. Par des maquillages, des costumes flamboyants, des paillettes, l’ambiguïté sexuelle et la coupe de cheveux, hérissés, avec teinture rouge-orange réalisée en janvier 1972, qui va devenir la marque visuelle de Bowie et à laquelle il est souvent ramené.  »

« David Bowie, une icône (bi)sexuelle » titre Gala  [4], « il a long​temps joué avec l’am​bi​guïté, notam​ment à travers son person​nage andro​gyne de Ziggy Star​dust ». Il est étonnant de lire que la bisexualité est assimilée à une forme de sexualité ambiguë, tout comme le mot « (bi)sexuelle » utilisé par le magazine.

Christophe Martet corrige ses confrères dans Yagg [5] « bisexualité pansexualité, personne genderfluid, non-défini, non-binaire ou bien tout simplement QUEER. Je trouve que ces mots conviennent mieux à Bowie qu’un maigre "ambiguïté" ».

Le Huffington Post [6] a bien compris qu’il était « l’homme au look androgyne qui a fait voler en éclat les stéréotypes sur le genre ».

Pour la sexologue Magali Croset-Calisto dans le Nouvel Obs [7] : « David Bowie : ni hétéro, ni homo, ni bi, le chanteur incarne le mythe de la pansexualité », pour elle il incarne l’amant polymorphe « Son ouverture d’esprit autant que sa soif d’expériences firent de lui une personne à l’affût de la charge érotique de ses différents partenaires, avant même d’entrevoir leur sexe ou leur orientation en la matière. C’est pourquoi, David Bowie n’en a que faire des étiquetages et des classifications. Le chanteur androgyne se situe au-delà des clivages relatifs au sexe biologique (homme/femme/intersexe), au genre (masculin/féminin/transgenre) ainsi qu’aux orientations sexuelles (homo/hétéro/bi). »

Atlantico [8] se demande « mais quels tabous les artistes d’aujourd’hui ont-ils encore à bousculer ? », et se trompe de posture en se fondant sur l’idée que nous sommes « dans une société où tous les tabous ont été levés », et dans lequel Philippe Nassif dit « Aujourd’hui, j’entends des gamines de 15 ans se déclarer, le plus tranquillement du monde, "bi". On mesure par là l’évolution brutale de la société en une quarantaine d’années. Le scandale que représentait la bisexualité déclarée de Bowie est devenue option normalisée parmi d’autres. Ce qui ne manque pas, évidemment, de créer de nouveaux problèmes : une existence flottante, ballotées entre 1001 options, où le souci de soi laisse parfois place à l’obsession de soi ». Et bien non, une option normalisée ne laisserait pas place à une existence soit-disant flottante. S’il devait y avoir obsession de soi elle serait plutôt due à un refus sociétal d’accepter des modèles différents.

Quand TéléStar [9] propose de découvrir les femmes de sa vie, RFI [10] fait un tour des hommages rendus à l’artiste, le Nouvel Obs [11] vous invite « In bed with David Bowie »


Cristiano Ronaldo

Après la boulette de Rihanna en 2014, la rumeur s’acharne sur le joueur de football, Non Stop People [12] clame qu’il serait « gay et en couple avec un marocain », et que Ronaldo « prend son jet trois ou quatre fois par semaine pour aller voir un ami au Maroc et lui faire des câlins ».
Bladi  [13] explique quelques jours plus tard que « Le Real Madrid aurait interdit à Cristiano Ronaldo de se rendre encore au Maroc avec son jet privé et d’y rencontrer le kick-boxeur Badr Hari » d’après le journal belge Het Laatste Nieuws. Pendant ce temps, l’une de ses aventures féminines livre des détails dans Non-Stop People [14].

En conséquence, « certains supporters barcelonais ont profité du silence qui régnait dans le stade pour insulter Cristiano Ronaldo. Des "Cristiano maricon" » nous informe Public [15].


Marc-Olivier Fogiel

Pure People [16] a lu Télé 7 jours et en a retenu de l’animateur ces propos : « Le journaliste, qui a été longtemps en analyse, admet être "préoccupé en permanence" et ce depuis son plus jeune âge. "Je ne ressens de plénitude absolue qu’avec mes enfants", reconnaît le papa de Mila et Lily, 4 et 2 ans. "(Je suis un papa) attentif, sécurisant et compréhensif. Qui ne juge pas. J’accompagne" ». Info reprise par Télé 7 jours  [17] qui lui donne brièvement la parole, et il peut pas s’empêche de balancer : « Laurent Ruquier a fait son coming out. Moi ce n’est pas ma nature. Mais si j’avais voulu cacher mon homosexualité, je ne me serais pas marié. Je porte mon alliance. Je vis les choses plus que je ne les proclame. »

Info reprise par Non-Stop People [18], Terra Femina [19], Sud Info [20], Pure Trend [21].


Charlie Carver

« C’est avec une belle déclaration sur Instagram que Charlie Carver, célèbre depuis qu’il a été Porter Scavo dans Desperate Housewives, dévoile être gay ! Melty  [22] vous en dit plus ! » en proposant une traduction de ses publications Instagram : « "la relation que j’entretiens avec ma sexualité est vite devenue plus compliquée. Je voulais croire en un monde où sa sexualité était pour la plupart des gens hors de propos... En outre, en tant qu’acteur, je pensais que ma responsabilité envers le métier et le business devait être de rester d’une neutralité bienveillante - j’étais une toile, un caméléon, le prochain personnage. Je crois désormais que, en omettant cette partie de moi-même, je me suis rendu complice de la perpétuation de la souffrance, de la peur et de la honte éprouvée par un si grand nombre de personne dans le monde. Alors maintenant, laissez-moi me montrer, je m’auto-identifie en tant que gay. Et est-ce que ça a vraiment de l’importance ? En tant que jeune garçon, il m’aurait fallu un jeune homme pour dire ça. Je me devais, plus que tout, d’être la personne dont j’avais besoin quand j’étais plus jeune" ».

L’information est aussi sur RTL [23], Têtu [24], le Huffington Post [25], encore Melty [26], Pure People [27], Yagg [28], l’Express [29], TéléStar [30], Garçon Magazine [31], Paris Match [32], SudInfo [33], June [34], Vanity Fair [35], Le Figaro  [36], le Soir [37].

Felicity Huffman lui affiche son soutien dans Pure People [38].


Colton Haynes

« L’acteur de Teen Wolf et Arrow débute l’année par son coming-out ! » titre Melty [39]. Tout se passe sur le Tumblr [40] de l’acteur : « "Quand j’ai découvert que Colton Haynes avait un passé gay secret, ça m’a tout excité même si je sais que cela ne fait absolument aucune différence dans ma vie." Plutôt que d’ignorer le message, le jeune acteur de 27 ans a pris la peine de répondre. "C’était un secret ? Apprécions tous la vie et n’ayons aucun regret :)" ».

La même info sur Pure People [41], TéléStar [42], ou Yagg [43] qui cite la source Eonline [44], ou encore June [45].

Quelques semaines après le coming out de Charlie Carver, Colton Haynes revient plus clairement dans le magazine Entertainment Weekly [46] « Son homosexualité n’est pas un "passé secret". Il est et a toujours été gay, mais fait partie de ces nombreuses célébrités on a conseillé de ne pas faire leur coming-out au début de leur carrière. Pourtant, sa famille était au courant, son lycée, ceux avec qui il travaille Hollywood... Mais il avait décidé de ne pas le révéler publiquement jusqu’à maintenant. "Je n’était simplement pas prêt. Je n’avais pas le sentime le devoir à qui que ce soit. (...) Mais j’ai senti que je décevais les gens en n’allant pas jusqu’au bout de ma démarche." ». Aussi dans Voici [47], Pure People [48], Public [49], Têtu [50], le Huffington Post [51], Boys [52] ou Pure Break [53].


Ellen Page

« Heureuse d’avoir fait son coming out » titre Le Matin [54], en effet « L’actrice ne regrette pas du tout d’avoir révélé son homosexualité. Une déclaration qu’elle a ressentie comme un devoir moral. » Le Monde [55] pense que « Depuis qu’elle a fait son coming out, l’actrice se lance dans des projets qui font la part belle aux personnages gays. »
Encore dans le Matin [56], l’actrice répond à quelques questions et revient sur sa révélation « Je me souviens aussi avoir vu le documentaire sur les Pussy Riot en me disant : "Elles sont courageuses, ces filles !" Je me sentais coupable de ne pas m’assumer car je suis une privilégiée par rapport à tant d’autres femmes. Je n’avais aucune excuse de ne pas afficher fièrement mon homosexualité. »
Le Point [57] reprend une dépêche AFP dans la quelle Ellen Page dit « Pendant quelques années, j’ai vécu en me cachant. Et clairement quelque chose à Hollywood et dans l’industrie cinématographique me faisait sentir que je ne pouvais pas avouer mon homosexualité. Maintenant que je l’ai révélée, j’estime que c’est la meilleure décision que j’aie jamais prise. »

Info aussi dans l’Avenir [58], Sud Info [59], Terriennes [60], l’Express [61],

Marine Le Breton écrit pour le Huffington Post [62] un bel article sur « les bienfaits du coming out » d’Ellen Page. En reprenant ces propos de 2014 « Au-delà de son expérience personnelle, le discours avait une portée universelle, Ellen Page s’adressant à tous ceux qui sont moins privilégiés qu’elle dans la vie : "Il y a trop d’enfants qui souffrent de brimades, d’être rejetés ou simplement maltraités pour ce qu’ils sont. Trop d’exclus. Trop d’abus. Trop de gens sans foyers. Trop de suicides. Vous pouvez changer tout ça et vous êtes en train de le changer" ».


Christophe Beaugrand

RespectMag [63] titre en citant l’animateur « Quand on est différent, on reçoit parfois des attaques intolérables ». C’est dans le Parisien qu’il explique : « Comme j’ai soutenu le mariage pour tous, les insultes homophobes sont très fréquentes (…) C’est parfois hyper violent, mais j’ai pris du recul, ça ne me blesse plus. Il faut se blinder... Je n’ai pas envie de laisser gagner ceux qui veulent nous salir » rapporte Pure People [64],

Heureusement, « En couple depuis quatre ans, l’animateur de Secret Story est un homme amoureux qui vit très bien la différence d’âge avec son chéri. Âgé de 39 ans, Christophe Beaugrand partage sa vie avec Ghislain, 26 ans. "Je suis donc un cougar", lance-t-il avec humour. Mais plus sérieusement, les 13 ans qui les séparent n’ont aucun impact sur leur bonheur. "Il ne me manque rien, je suis très heureux", confie l’animateur, lequel a d’ailleurs de beaux projets avec Ghislain. » rassure Pure People [65].

Et pour les curieux, « "Non, il n’y a pas de mariage de prévu ! Pas de fiançailles non plus. (...) Il n’y a pas de bébé en route ! Dans l’absolu, oui, j’aimerais bien être papa, parce que je ne vois pas ma vie sans enfant, mais il n’y a rien de prévu encore" » ajoute Pure People [66] quelques semaines plus tard.


Amber Heard

Pour 20 Minutes [67] « L’actrice américaine de 29 ans a toujours assumé sa bisexualité ». À propos de la sortie de film Danish girl, « Je n’ai jamais fait de coming out. J’ai toujours été out. Je n’ai jamais été dans le placard ! J’ai toujours vécu ma vie comme je le souhaitais. Je n’ai jamais voulu cacher quelque chose dont je n’ai pas honte. J’ai fait un discours à un événement de GLAAD et les gens confondent ce discours avec un coming out. Mais oui, en tant que membre de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle), cette histoire a pour moi une résonance personnelle et je suis très fière qu’on en discute. Fière qu’on essaie d’en parler dans les médias grand public et de redéfinir les étiquettes qu’on pose sur les gens. »

Aussi sur Non-Stop People [68]


Will et Jada Smith

Quatre ans plus tard, la rumeur reprend du service à propos de l’acteur et s’étend à sa femme. « "Will et Jada Smith sont tous les deux homosexuels" » titre 7 sur 7 [69], sur les propos d’Alexis Arquette « la soeur de Patricia et Rosanna Arquette a déclaré : "Quand Jada fera son coming-out et que Will admettra que son premier mariage s’est terminé parce qu’il a été surpris au lit avec un homme, alors je les écouterai." »

Info aussi lue dans Paris Match [70], Closer [71], Sud Info [72], Staragora [73]


Jussie Smollett

Melty [74] a repéré les propos de l’acteur américain « Je suis un homme gay avec un coeur très ouvert. Mon dieu, je n’ai jamais eu à en parler, donc j’essaie de trouver les mots. Si je devais m’étiqueter, je dirais que je suis un homme gay". C’est par ces propos que Jussie Smollett, alias Jamal Lyon dans Empire, a publiquement dévoilé son homosexualité, lors d’un entretien avec le magazine américain Out [75] . » Pour la troisième fois puisque Pure People [76] se souvient de cet entretien de l’acteur avec Ellen de Generes [77] datant de 2015, et encore avant dans Têtu. Pour tout le monde il y a le premier coming out, et puis il y a tous les suivants…

Yagg [78] a bien remarqué qu’« Il n’a pas prononcé le mot gay, mais a déclaré qu’il n’avait jamais été dans le placard ».


Jarry

Voici [79] titre en citant Jarry : « J’ai très très envie de faire l’amour à Lara Fabian ». L’humoriste, qui est en promo pour son spectacle Atypique, est cité par PureBreak [80] « Je suis né comme ça. J’ai connu les femmes jusqu’à 24 ans et je les ai aimées profondément. Puis aujourd’hui j’aime les hommes (…) J’y suis pour rien, c’est pas moi qui ai choisi d’être homosexuel. Si j’avais pu choisir, je peux vous promettre que j’aurais vraiment préféré être hétérosexuel, vivre simplement, comme tout le monde. Sans être regardé, sans être jugé en permanence. »


Orlando Cruz

« Nike rompt avec le boxeur Manny Pacquiao après des propos homophobes » titre la Dépêche [81], le sponsor du boxeur philippin n’a pas apprécié « ses propos comparant les homosexuels à des animaux », les trouvant « abjects ». Le boxeur avait en effet dit « Connaissez-vous des groupes d’animaux où un mâle est avec un mâle, une femelle avec une femelle ? (…) Les animaux sont meilleurs. Ils savent comment distinguer le mâle de la femelle. Si nous approuvons un homme et un homme, une femme et une femme, alors l’homme est pire que les animaux" », avant de présenter des excuses « Je suis désolé d’avoir blessé des gens en comparant les homosexuels à des animaux. S’il vous plaît, je demande pardon à ceux que j’ai blessés ». Quelques jours plus tard « Orlando Cruz, un boxeur ouvertement homosexuel, lui a même lancé une invitation. "Je t’invite à me rencontrer afin que tu apprennes à me connaître en tant qu’être humain avant tout, et je te garantis que tu penseras différemment après (…) Peut-être qu’ensuite nous pourrons faire une séance de combat ensemble" » informe le Figaro [82].


Lambert Wilson

Potins [83] publie des extraits parus dans Paris Match d’un entretien accordé par le comédien Lambert Wilson, qui, dans une langue de bois bien rôdée, esquive la révélation « Quelle étrange question ! Je crois que je suis avant tout attiré par les êtres. Et puis, vous savez, les acteurs sont par essence des êtres hybrides qui doivent pouvoir tout incarner, donc tout connaître de l’humanité. La sexualité n’est qu’un détail parmi d’autres ».


Jean-Luc Morandini

Les Inrocks [84] publient une deuxième partie à leur enquête consacrée aux « révélations sur la websérie produite par Jean-Marc Morandini » avec comme intrigue une « Catherine » qui n’existe pas : « Tous ces aspirants comédiens ont été contactés par cette fameuse "Catherine" et les consignes étaient simples : les candidats devaient lui envoyer par mail "une présentation, un monologue et une improvisation de scène de vestiaire où ils doivent jouer nus", rapporte l’hebdomadaire. « …) Mais au fil des discussions avec les comédiens, les suggestions vont aller vraiment plus loin. À l’endroit d’un autre acteur, "Catherine" va même suggérer d’envoyer une scène de masturbation (non simulée) au motif que "c’est intéressant de voir les limites de chacun (…) Une autre fois, la directrice de casting demandera à l’un des acteurs de venir avec son frère de 14 ans, l’invitant au passage à envoyer une vidéo d’eux deux : "Si vous voulez vous masturber en vous approchant par exemple. Ça peut vous amuser, et lui aussi ?"  ».

C’est dans Télérama [85] que l’on apprend que Jean-Marc Morandini « dément formellement ». Le Huffington Post [86] a repris les informations des Inrocks, et Ozap [87] publie aussi des infos à paraître dans les Inrocks.

20 Minutes [88] rapporte que Morandini « portait plainte contre Marc-Olivier Fogiel, qu’il accuse de "chantage"  », en réponse « Marc-Olivier Fogiel a annoncé à l’AFP qu’il porterait plainte lui aussi, pour "dénonciation calomnieuse" », mais comme ce n’est pas assez, « Jean-Marc Morandini a également précisé qu’il portait plainte contre Matthieu Delormeau, qui aurait notamment fait pression sur des témoins ».
Dans un autre article de 20 Minutes [89] le chantage serait le suivant : « Pour faire simple, j’arrêtais de parler de ses mauvaises audiences, ou il faisait sortir dans la presse des saloperies sur moi  ».

C’est par BFM [90] que l’on a des détails « Nommant Marc-Olivier Fogiel mais aussi celui qu’il décrit comme "l’ex-amant" de ce dernier, Mathieu Delormeau, Morandini a décrit toute une machination qu’auraient montée les deux animateurs pour qu’il cesse de parler des mauvaises audiences de Fogiel. »

Dans sa conférence de presse Morandini aurait balancé un message de Fogiel : « C’est simple, la prochaine fois que tu me cherches, je balance tous les dossiers », qui, lui, « dénonce une tentative de diversion classique et pathétique », merci BuzzFeed [91]. Et par dessus, 20 Minutes [92] ajoute que « Matthieu Delormeau a réagi ce mardi soir sur Twitter en niant être lié à cette affaire et en annonçant porter plainte contre Jean-Marc Morandini. Le #Morandinigate ne fait que commencer. »

Il faut lire TéléStar [93] pour mieux comprendre (mais pas tout-à-fait) comment les 3 gays du PAF se retrouvent dans cette situation. Personne n’explique comment tout a commencé, même si le nom de Matthieu Pigasse laisse entendre qu’au fond le terrain est politique.

le Nouvel Obs [94] reprend toute l’histoire sous le titre de « grand déballage ».

Pas une fois dans ce #morandinigate, quiconque écrit « pédophilie », alors que d’après l’enquête des Inrocks, c’est quand même l’épicentre du sujet. Europe 1 « ne veut plus l’en​tendre sur son antenne » selon Voici [95].

Quelques semaines plus tard c’est Le Nouvel Obs [96] qui en remet une couche et « révèle qu’il ne s’agit pas d’une première : des témoins racontent des pratiques similaires et récurrentes remontant à 2006 » pour un autre projet de tournage produit par Morandini.

À suivre.


Matthieu Delormeau

L’animateur de TPMP existe-til en dehors de toute polémique ? Pas en 2016 en tout cas, après l’outing, qui semble bien préparé, de Delormeau qu’a vu Closer [97] : « L’orientation sexuelle de Matthieu Delormeau a été révélée dans Touche pas à mon poste ce 26 septembre. Ce qui est gênant dans tout cela, c’est que ce n’est pas le principal intéressé qui en a parlé ». Car c’est Géraldine Maillet et Gad Elmaleh qui s’en sont chargés.

Closer [98] nous annonce que « Cyril Hanouna a lâché : "J’en ai assez qu’il dise "Sur NRJ12, j’étais"... NRJ12 vous ont mis dehors comme une merde," a-t-il expliqué, et de continuer, "Qui est venu en juillet comme une pleureuse en disant "J’ai rien sur NRJ12". Ferme ta gueule, bouffon !" Les chroniqueurs de TPMP ont bien rigolé de ce recadrage plutôt violent sauf le principal concerné. » aime raconter Closer [99]. Delormeau qui visiblement n’en veut pas à celui qui le paye à la fin du mois, comme beaucoup de salariés en France, rapporte Closer [100].

Comment justifier le présence de l’animateur gay dans une émission télévisée qui le martyrise ? Par exemple quand « Cyril Hanouna a fait croire à Matthieu Delormeau qu’il devait porter la responsabilité de la mort d’un homme au cours d’une caméra cachée. Le chroniqueur a évoqué ce piège morbide » dans Closer [101] et [102]. Depuis, Delormeau « a confirmé qu’il était toujours malade sur son compte Twitter, en assurant à ses téléspectateurs qu’il faisait en sorte de vite revenir. » toujours dans Closer [103]. Et c’est encore Closer [104] qui a couvert l’incident de l’assiette de nouilles dans le slip.

Dans la presse, de nombreux témoignages concordent pour dénoncer le « caïd » de D8, comme l’Express [105], [106], [107] [108], ou l’Obs [109]. Sophie Tissier, victime de Cyril Hanouna a quant à elle réussi à faire reconnaître son préjudice aux prud’hommes : résumé dans Closer [110].

BuzzFeed [111] a compilé des faits d’« homophobie ordinaire » survenus à l’antenne.

Faut-il être vraiment très bien payé ou pris du syndrome de Stockholm pour travailler à TPMP ? Le journaliste Bruno Donnet, a très bien analysé le bizutage de Delormeau dans L’Instant M sur France Inter (à revoir sur DailyMotion [112]) : « Dans l’hilarité générale et sans que personne n’intervienne, ce garçon qui a imploré qu’on ne l’humilie pas pour énième fois va accepter de baisser son froc, dans tous les sens du terme, de recevoir des nouilles cuites et dégueulasses dans le caleçon, et d’aller se rassoir en supportant par dessus le marché cette petite plaisanterie de Cyril Hanouna "Vous avez le cul bordé de nouilles". Voilà, classe. Alors pour quelle raison cette séquence là est-elle problématique ? Parce qu’elle normalise un comportement qui ne l’est pas. Humilier quelqu’un, le harceler au travail, c’est interdit par la loi. Bizuter un camarade à l’école c’est pareil. Pourquoi ? Parce que c’est object et destructeur pour celui qui le subit. Or, la télé, qui a un devoir d’exemplarité, ne devrait pas pouvoir se permettre de se vautrer dans ce type de bassesse (…) à la télévision l’audience vous protège de tout (…).  »

Pour l’Association des Journalistes LGBTI [113] « Dans ce système où l’homosexualité peut faire l’objet de toutes les railleries, un membre de l’équipe occupe en effet une place à part : Matthieu Delormeau. Souffre-douleur numéro un de Cyril Hanouna, le chroniqueur fait l’objet, dès qu’il est présent en plateau, d’allusions incessantes à son homosexualité. L’AJL en a comptabilisées 27 pour le seul mois de novembre ». Alors peut importe le rôle scénarisé ou pas de Delormeau, «  Parmi les rires, les blagues et les applaudissements, ces remarques peuvent parfois passer inaperçues. Mais les téléspectateurs-trices LGBT les entendent. L’air de rien, elles dessinent surtout dans l’esprit du public ce qu’il est possible de faire chez soi, avec ses ami-e-s, au travail, au lycée : se moquer des personnes LGBT pour ce qu’elles sont, les transformer en animaux de foire sous couvert d’humour, les accepter (un peu) pour les humilier (beaucoup). Qu’importe que Cyril Hanouna rabroue -parfois- les plus lourdingues de ses chroniqueurs, que Matthieu Delormeau assure être consentant… Touche pas à mon poste donne à voir des comportements de harceleurs de cour de recré, qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices. En France, les associations de défense des droits LGBT estiment qu’un ado gay a quatre fois plus de risques de se suicider qu’un jeune hétéro. ».
20 Minutes [114], France Info [115] et Têtu [116] reprennent l’AJL.


George Michael

Le Parisien [117] nous apprend son décès en fin d’année « "C’est avec grande tristesse que nous confirmons que notre fils, frère et ami George est mort en paix à son domicile à Noël", a annoncé dimanche soir l’agent du chanteur dans un communiqué. "A ce stade, la mort est traitée comme inexpliquée mais pas suspecte. Une autopsie va être menée en temps voulu", a précisé la police londonienne  ». Le quotidien publie ensuite une mini-bio qui évoque beaucoup plus la drogue que la musique.
« La productrice Jackie Lombard était une amie de George Michael, après la mort du chanteur, elle fait part de son choc » ajoute le Parisien [118],

Challenge [119] publie les réactions des artistes de la musique, il était un « Artiste tourmenté par la drogue et une vie sentimentale compliquée », le Figaro [120] lui aussi fait le tour des réactions de stars.

Paris Match [121] republie un entretien intéressant avec George Michael datant de 1988, dans lequel le jeune chanteur de 24 ans apparaît à la fois mûr et encore prisonnier de son image.
Europe 1 [122] ressort aussi un entretien de 2012, après « une grave pneumonie qui l’a laissé très affaibli en 2011. Une expérience qui lui a inspiré une chanson et un nouveau mode de vie ».

La mort de G. Michael a été annoncée aussi par Pure Break [123], Paris Match [124], Libération [125] d’après la BBC [126], Le Monde [127], l’Humanité [128], Le Figaro [129], SputnikNews [130], RTL [131], M6 [132], Capital [133], Gala [134], [135], et bien d’autres…

Petites anecdote de vocable : Closer [136] rapporte le 26 décembre, et à juste titre, que « le commentaire polémique d’une voix-ff lors d’un reportage sur le décès de George Michael » diffusé dans Télématin, qui aurait « utilisé le terme "avouer son homosexualité" ». Et le magazine publie des réactions contre cette expression devenue impropre pour ne pas incorrecte. Sauf que le lendemain, le même Closer [137] publie un article sur George Michael et son père, que dis-je un article, trois paragraphes, comprenant plusieurs fois l’expression incriminée, dont une fois dans le chapo !




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Notes et bibliographie :



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